Nicolas Guimbard

Le corps inemployé

« Si savoir c’est savoir voir qu’est-ce que tu as vu ? » 

Deux voix à qui le « je » est retiré.
Deux voix qui se relancent l’une l’autre et créent, par touches fragmentaires, le récit d’une passion amoureuse passée. Ainsi se dévoile le corps inemployé.


A la résurgence de moments vécus dont les faits dérisoires sont renseignés avec une exactitude maladive se juxtapose le point de vue extérieur, celui du dehors de l’événement, et qui s’attache à nommer la dimension tragique de celui-ci.
La mémoire est précise, pourtant l’histoire demeure énigmatique. On ne sait rien de ce qui s’est finalement passé, pourtant tout est dit. 


Quelque chose que la représentation théâtrale installe, aussi infime que radicale, nous a interpellés : 
ça n’a lieu qu’à partir du moment où ça se regarde.
et puis aussi, cette proposition intuitive : 
le corps de l’acteur, c’est la mémoire.


Le corps inemployé va se métamorphoser en un objet scénique.
La matière première de la scénographie est le sac plastique : le déchet, le vent, la chute, la légèreté. 


« N’existent à la fin que ces rêves qui se cultivent dans les ténèbres, en pleine lumière - noire et chaude. Il croit en l’été comme il croit en l’amour. La voix c’est le manque et la passion. C’est écrit pour être dit : il faut le lire comme on entendrait. »

 

 

 

 

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Texte : Liliane Giraudon & Nicolas Guimbard
Distribution : Geoffrey Carey & Nicolas Guimbard
Mise en scène : Renaud-Marie Leblanc
Plasticienne : Julie Maret
Images filmiques : Marie Alberto Jeanjacques
Production : Didascalies & Co. Nicolas Guimbard

Lecture

mar 30 avr 2019 — 20:30


Entrée libre