Darius Dolatyari-Dolatdoust

Cette exposition propose de découvrir le travail textile du plasticien et chorégraphe Darius Dolatyari-Dolatdoust, qui s’attèle à la représentation du corps, tour à tour figé ou en mouvement, toujours en transformation. D’oeuvres textiles aux costumes, de la peinture à la vidéo de performance, les oeuvres présentées sont traversées par une pluralité de medium, à l’image de sa recherche hybride et protéiforme. 

Son vernissage sera l'occasion d'assister à Flags Parade, une performance de 20 min par Darius Dolatdoust-Dolatyari & Grégoire Schaller.
En tant qu’espèce humaine, pourrions-nous envisager de disparaître ? Flags parade imagine cette hypothèse impossible jusqu’au grotesque : dissimuler les contours de nos corps dans un camouflage flamboyant, non pas pour disparaître, mais pour apparaître autrement. Métamorphoser les corps par le costume, transformer les mouvements et offrir au danseur une nouvelle manière d’apparaitre et de s’exprimer. Drapeaux en mouvements ? Oiseaux colorés ? Des créatures hybrides cherchent à communiquer entre elles : dans les espaces, elles se cherchent, lancent des appels, se tournent autour, pour enfin se rencontrer dans une ultime parade, un cri d’amour.

Darius Dolatyari-Dolatdoust est un artiste, performeur, chorégraphe et designer, d’une mère Franco-Germano-Polonaise et d’un père Franco-Iranien. Il vit et travaille entre Marseille et Bruxelles. Sa démarche, s’articule autour de la fabrication de costumes, qu’il envisage tour à tour comme espace de transformation et d’hybridation, partition chorégraphique, dans sa capacité à modifier notre rapport au corps, à la danse et au langage. Le vêtement devient alors un moyen de questionner son identité, que ce soit en convoquant ses origines iraniennes, en endossant des costumes inspirés des œuvres persanes du Louvre, ou en déconstruisant notre rapport de domination aux autres espèces, en imaginant des créatures hybrides à la frontière de l’humain et de l’animal. Il a notamment créé des costumes et des scénographies pour les créations de Pau Simon (La grande remontée), Liam Warren (Merge), Grégoire Schaller (Ekkrino, Matà, Ordeal by water) et Renaud Dallet (Voir, toucher, s’aimer fort). Il a présenté son travail performatif dans des institutions européennes telles que le Wiels (Bruxelles), le Stedelijk Museum (Amsterdam), le Mudam (Luxembourg), le Momu (Anvers), le M Leuven (Lou- vain), le 19M (Paris), la Villa noailles (Hyères), Centrale Fies (Dro), Buda Kunstencentrum (Courtrai), Atelier 210 (Brussels), Spazio K(Prato).