Nina Leger

Partie à Oroville en Californie pour un séjour de recherche et d’écriture de terrain, Nina Leger découvre que la ville qui s’est bâtie par la ruée vers l’or est désormais le site d’un imposant barrage — l’un des plus grands de l’État. Pour raconter les lieux, elle propose une histoire d’eau, saisissant la ville depuis les rivières fouillées par les orpailleurs, jusqu’aux retenues qui, aujourd’hui, détournent l’eau et la stockent — parfois au risque de l’accident. Objet de luttes et d’exploitation, l’eau devient le moyen de raconter un espace, sa mémoire et ses oublis.

Nina Leger écrit des romans, des textes pour et avec des artistes, des textes pour et avec des revues. Elle enseigne aux Beaux-arts de Marseille. Depuis 2018, une partie de son travail questionne l’écriture des lieux. Comment raconter l’espace, ses conflits, ses oublis ? Au printemps 2023, Nina Leger a été résidente de la villa Albertine en Californie pour un séjour de recherche et d’écriture de terrain. Elle a remonté des rivières et arpenté des barrages tout en cherchant des façons de les écrire. Dernières publications : Antipolis, roman, Gallimard, 2021 ; « Flow », revue L’autoroute de sable, février 2023 ; « La Masse d’un fleuve… », revue Sabir, juin 2023.