Anna Gaïotti

Résidence du 20 au 25 janvier 2020

Anna Gaïotti et le collectif vierge noir e dont elle fait partie ont été accueillis en résidence à Montévidéo du 20 au 25 janvier 2020 pour sa création Les antécédentes.

ANNA GAÏOTTI est performeuse chorégraphe et écrivaine. Elle construit des ponts entre la poésie textuelle et le corps chorégraphié et musical. Avec sa voix, ses cris, ses mots, ses claquettes, ses grelots,  elle se déploie comme un clown transgenre/disgenré pour parler du corps cru qui se bute aux socles sociétaux et à la normalisation des langages. Des enjeux politiques se mêlent à son intime érotique, sans pudeur ni provocation, sur scène et sur papier. 
Issue des arts visuels et de la performance (l’École des Beaux-­arts de Paris), elle progresse vers la danse (CNDC  d’Angers,  DanceWeb Impulstanz, P.A.R.T.S à Bruxelles) et la musique expérimentale.  
Elle performe solo et collabore avec différents artistes tels que Amélie Giacomini et Laura Sellies, Jean-­Luc Guionnet, Pascal Battus, Sebastian Rivas, Sophie Agnel, Joël Andrianomearisoa, André S. Labarthe, Jean‐Marc Chapoulie, Véronique Aubouy, Ensemble UN, Léo Dupleix et Sigolène Valax avec qui elle fonde le trio vierge noir e.  
Elle danse dans les créations de Mark Tompkins, Phia Ménard.  
Elle créé le dyptique clownesque Rbel fter m heart et Annus (2013), Plus de Muse Mais un Troupeau de Muets (2016) avec la guitariste Nina Garcia, HEAVYMETAL (2017), la pièce de groupe PALSEMBLEU (2018) en collaboration avec le musicien Thibaut de Raymond, et BAL DES LAZE (2019) avec vierge noir e et sur l’invitation de La Pop.  
Anna Gaïotti est publiée chez l’Échappée Belle, dans des revues (Mouvement) et catalogues.  
En 2019, elle entame un travail d’écriture et de recherche sur les danses et les cultures Hamar et Nyangatom dans la basse vallée de l’Omo en Éthiopie.  
 

VIERGE NOIR E  
= Léo Dupleix + Sigolène Valax + Anna Gaïotti  
Ce trio se rencontre en 2016 autour de la pratique de l’improvisation sonore. La grammaire de leurs gestes, de leurs actes, de leurs timbres, de leurs relations, et les choix de temporalités définissent des formes de représentation. Ils se produisent dans des lieux variés allant des espaces intérieurs et extérieurs d’une maison jusqu’à la scène de concert en passant par la galerie d’art. La circulation dans l’architecture est un choix performatif. Cette relation à l’espace et au temps les amène à penser leur travail dans des dimensions et potentialités musicales élargies. L’improvisation et l’écriture circulent de l’une à l’autre. Ils nourrissent leur pratique en travaillant sur des partitions minimalistes et graphiques de Taku Sugimoto, Manfred Werder, Karlheinz Stockhausen ou John Cage. 
VIERGE NOIR E se pense comme une chimère musicale, un corps à trois têtes bruitiste. Ils jouent des instruments amplifiés et acoustiques, leur permettant de travailler sur un large spectre de l’audible. Le rien et le surplus, le silence ou l’arrêt prennent une place importante. L’un et la masse, la fusion et la confusion font corps et musique. 
Entre 2017 et 2018, le groupe a performé sur les scènes expérimentales en France, Autriche et Japon. VIERGE NOIR E enregistrera son premier album LP au printemps 2020 au GMEA à Albi. 

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